L’édito de Myriam Denis : « Internet ? Pas un cadeau… »

par | 28 novembre 2019

En guise d’édito, Myriam Denis s’agace, cette semaine, du talon d’Achille du e-commerce, la livraison.

Myriam DenisPeu ou prou, dans quatre semaines, c’est Noël. Jusqu’ici, je ne vous apprends rien, sauf si vous avez tellement le nez dans le guidon de votre activité que vous êtes passé à côté de cette information cruciale. Cette année, pétrie de bonnes intentions, j’ai décidé de commencer à m’atteler à la tâche ardue des présents en amont. Mais vraiment, histoire de ne pas me retrouver la veille de Noël courant partout comme un poulet (de Bresse) sans tête.

Et cette année, j’ai décidé de sacrifier à la tendance, en optant pour un achat sur internet. Mais ô rage, ô désespoir ! J’ai cédé aux sirènes du “tu verras, c’est tout de même plus pratique, plus rapide, plus besoin de faire la queue ad vitam aeternam dans les magasins et en plus, on trouve de tout”, doux refrain raisonnant à mes oreilles toujours pressées. Moi aussi, je peux être une femme moderne ! Et puis, généralement, tout se déroule sans anicroche.

« LE RESTE DE MES ACHATS S’EFFECTUERA DANS LES COMMERCES LOCAUX, MÊME SI ON NE TROUVE PAS DE TOUT, MÊME S’IL FAUT FAIRE LA QUEUE ET MÊME SI CELA PREND DU TEMPS ! »

Sélection du site : OK. Choix de l’article : OK. Commande : OK. Tout se déroule sans la moindre fausse note, la délicate symphonie de l’achat on line commençait déjà à me ravir. Sauf que… La mélodie s’est brutalement interrompue, le disque s’est (en) rayé, au moment de la livraison dudit colis. Au moment où j’écris ces lignes, je l’attends encore. Et la commande est passée depuis huit jours, c’est dire… Je me suis heurtée de plein fouet au chronophage Chronopost. Et j’ai plongé dans un monde invraisemblable, limite parallèle. Tout a commencé la veille du jour J de la livraison : un mail m’indiquait sobrement que ledit colis allait avoir du retard. Jusque-là, rien d’effrayant, la patience est une vertu (j’en connais qui me connaissent et vont rire en lisant ses lignes. Je le reconnais). Bref, j’attends donc le lendemain. Là, nouveau message : mon colis était bloqué au dépôt. Raison : “cas de force majeure”. Je m’interroge : l’épisode neigeux est derrière nous, pas (trop) de gilets jaunes pour bloquer les routes, que se passe-t-il ? J’attends encore. Troisième jour : statu quo. J’appelle : une voix sirupeuse m’annonce qu’elle est sincèrement désolée, les choses devraient s’arranger très rapidement (nous n’avons visiblement pas la même notion du temps). Rassérénée, j’attends toujours. Quatrième jour : on m’annonce une livraison potentielle pour le lendemain. Sauf que ledit lendemain est un samedi, et que (pour une fois), je ne le passe pas au bureau (lieu de prédilection choisi pour la livraison = celui où je passe le plus clair de mon temps). Je rappelle l’entreprise : de nouveau des excuses (ils sont commissionnés sur la politesse ?), le changement d’adresse de livraison va être effectué. Évidemment, rien n’est fait. Visiblement, le livreur non-informé se présente au bureau et trouve porte close. Sans avis de passage ni rien pour justifier de sa visite, je perds ma patience tout comme mon colis. On m’assure (avec des excuses), qu’il va être retrouvé (?) et de nouveau livré. J’attends toujours…

Morale de l’histoire : le reste de mes achats s’effectuera dans les commerces locaux, même si on ne trouve pas de tout, même s’il faut faire la queue et même si cela prend du temps. Avec mon commerçant local, je trouve plus que les produits : je trouve de l’échange, du conseil (et si j’ai de la chance, du stationnement). Et généralement, il ou elle met tout en œuvre pour me dégoter ce dont j’ai besoin. Oui ! Il faut être 2.0… Mais pas pour tout !

Myriam Denis
Rédactrice en chef
m.denis@eco-ain.fr

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