Rattaché à la communauté d’agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse, l’organisme logeur repense sa stratégie.
Rattaché, depuis le 1er janvier, à la communauté d’agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse, qui compte 75 communes et 130 000 habitants, Bourg Habitat souhaite se positionner comme « l’interlocuteur incontournable des politiques de l’habitat, un outil adapté aux attentes du territoire et des différents élus du conseil communautaire, un acteur reconnu à même de répondre aux enjeux de la nouvelle agglomération et sa population ». Pour cela, le bailleur social, doté d’un nouveau conseil d’administration de 23 membres depuis le 12 avril, entend recentrer son activité vers le « client-locataire ». « Ce terme implique une approche plus commerciale, explique la directrice générale, Marine Daniel-Chosson, entrée en fonction le 1er janvier. Bourg est une zone peu tendue en termes d’habitat social, avec une problématique de vacance. Nous avons donc engagé une réflexion sur ce que l’on attendra, demain, d’un organisme comme le nôtre. »
Quatre directions
Une nouvelle organisation interne se met en place « autour de notions fortes (culture client, transversalité, adaptabilité et cohésion), en lien avec les valeurs de Bourg Habitat, respect, professionnalisme et proximité ». Elle prévoit l’installation d’ici l’été, de quatre directions. À la direction financière et informatique et à la direction du développement et du patrimoine, s’ajoutent une direction des ressources (RH, communication, agences, juridique…) et une direction de la clientèle et de la proximité, chargée notamment des attributions de logement et du recouvrement des impayés de loyers. Par ailleurs, les appels, jusqu’alors répartis sur plusieurs sites, vont être centrés sur un seul, avec pour objectif d’apporter une réponse au premier contact, dans 70 % des cas. « Ces changements sont menés dans le but d’améliorer la qualité de service rendu à nos clients-locataires, tout en continuant d’accomplir la mission de service public confiée aux opérateurs publics de l’habitat. »
Réhabiliter en priorité
Si Bourg Habitat a engagé cette année, la construction de 92 logements et d’un institut médico-éducatif (à Hauteville-Lompnes), cette orientation vers le locataire pousse l’organisme à miser avant tout sur les programmes de réhabilitation, notamment celui des 168 logements du groupe Terre des Fleurs, dont le chantier est censé démarrer en juin pour un montant de 11 M€ TTC. « Il faut changer le regard sur le logement social, que les personnes qui y vivent n’en aient pas honte », argue la présidente, Denise Darbon. Et la directrice d’ajouter pour conclure : « Il faut du neuf pour accueillir les nouvelles populations, mais la base, ce sont les locataires déjà présents. Les constructions neuves ont d’ailleurs vocation, pour partie, à assurer une rotation qui permette la réhabilitation du parc existant. »
Une année charnière
En 2017, les bailleurs sociaux doivent conduire auprès de leurs locataires, des enquêtes de satisfaction dont les résultats seront communiqués à la rentrée. Pour Bourg Habitat, cette année sera en plus l’occasion d’élaborer son projet stratégique pour les 20 prochaines années.
L’organisme logeur se basera pour cela sur une analyse de son patrimoine, en termes d’attractivité, de positionnement sur le marché, de risques techniques et financiers, ainsi que d’enjeux d’accessibilité, de vieillissement, ou encore de transition énergétique. Ce plan stratégique de patrimoine (PSP) lui permettra de définir ses axes de gestion et d’entretien, mais aussi les investissements à réaliser.
Il s’appuiera enfin sur les travaux d’élaboration, d’ici au 1er janvier 2018, de la convention d’utilité sociale (CUS). Ce cadre contractuel liant l’État et les organismes de logement social précise les enjeux et objectifs des six prochaines années. Il fait l’objet d’une évaluation périodique sur la base d’éléments chiffrés.
Par Sébastien Jacquart
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