Dogmatisme

par | 30 avril 2010

Je ne nie pas l’utilité des syndicats. Au contraire, ils m’ont été bien utiles, une fois ou l’autre, au fil de mon parcours professionnel. Ils me donnent pourtant des boutons, chaque fois qu’ils se révèlent dogmatiques. Je hais les dogmes, comme je hais les lois trop souvent appliquées sans discernement, selon le principe de la « tolérance zéro » ou un « dura lex sed lex » bête et méchant.

La raison de ma colère ? La manifestation à l’appel de la CGT, CFDT et SUD, des salariés de Renault-Trucks au côté des salariés de Lejaby, mardi 20 avril. « 0,7 % d’augmentation de salaire en juillet, soit 0,35 % sur l’année, ça ne passe pas ! » clame leur tract. Et de justifier « pourquoi il faut augmenter les salaires », en expliquant que « la hausse des salaires est indispensable pour accroître le pouvoir d’achat des ménages, nécessaire pour dynamiser la consommation et donc l’économie et créer des emplois », que « plus d’emplois, plus de salaires, c’est plus pour les caisses de la Sécurité sociale » et que « 1 % de cotisations pour les retraites, c’est 7 milliards d’euros, ce qui correspond au déficit de la caisse nationale d’assurance vieillesse  ». Un positionnement purement idéologique.

Parce que la réalité, la voici : Sur le seul site burgien de Renault Trucks, le chômage partiel représente 100 000 heures chaque mois, soit un coût de 325 000 euros financés par l’Etat. Leurs emplois ne subsistent que sous perfusion. Et ils ont encore l’audace de trouver qu’on ne les paye pas assez cher ? On croit rêver ! Si encore, ils s’étaient contentés de défiler par solidarité avec les salariés de Lejaby. Ces derniers, tout à leur détresse de voir disparaître 197 emplois, étaient en effet légitimes à manifester ce mardi. Pas eux. Pas sur une revendication salariale et surtout, pas avec cet argumentaire purement théorique, voire dogmatique.

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