Elles créent, elles innovent : L’Atelier Rebond revalorise les invendus, Argaly analyse l’ADN environnemental

par | 24 septembre 2021

Économie circulaire : l’Atelier Rebond revalorise les fruits et légumes invendus

Récupérer, transformer, revaloriser les fruits et légumes invendus… tout en étant un lieu de travail inclusif et favorable à l’insertion des personnes éloignées de l’emploi et des personnes en situation de handicap. L’idée ne vous dit rien ? Et pour cause, c’est à la suite d’une rencontre avec Baptiste Bourdeau, fondateur de J’aime Boc’oh, à Cognin, que Margot Roura et Pernelle Vodinh se sont lancées dans ce projet.

Afin de tester leur recette, Pernelle Vodinh et Margot Roura ont produit cet été 900 bocaux, qu’elles ont écoulé à 80 %.

« Nous avons suivi une formation proposée par J’aime Boc’oh, ce qui nous a permis de rentrer dans le concret », développe Margot Roura. Venant de milieux très différents – l’une est issue des métiers de la communication et de l’enseignement, l’autre est ingénieure dans le bâtiment –, les deux fondatrices souhaitaient répondre à leurs « principales convictions : le social et la protection de l’environnement ». Elles montent ainsi leur association basée à Faverges-Seythenex. Afin de prélancer leur activité, elles ont bénéficié de l’aide de France active Savoie Mont-Blanc, avec une subvention de 17 000 euros. Elles se mettent ensuite en quête d’un local : « Nous allons signer une convention avec l’institut médico-éducatif de Faverges pour pouvoir confectionner confitures, chutney ou pickles. »

Elles ont également noué un partenariat avec le Carrefour Market de Faverges afin de récupérer les invendus de fruits et légumes. Les entrepreneuses ont financé une partie de leur projet grâce à des fonds privés et cherchent encore des financements pour la partie fonctionnement. L’activité sera lancée dès janvier 2022 et accueillera quatre personnes en insertion et trois salariés permanents. En créant l’Atelier Rebond, les deux cofondatrices espèrent bien « participer à la réduction du gaspillage alimentaire ».

Biodiversité : Argaly, l’expert en ADN environnemental

« L’analyse de fragments d’ADN n’était pas encore utilisée dans le milieu terrestre. » À partir de ce constat, Marie Pierron et Eva Bellemain, toutes deux diplômées en biologie moléculaire, ont créé Argaly en 2017 au sein de la pépinière de Savoie Technolac. D’autant plus que « l’outil ADN environnemental a toute sa place avec des problématiques qui sont d’actualité, comme la pollution des sols, leur préservation ou l’agriculture intensive ». Champignons, plantes, mammifères, bactéries… : l’ADN est partout.

Aurélie Bonin (à gauche) a rejoint Eva Bellemain et Marie Pierron en 2019.

« Chaque espèce, la plus grosse comme la plus petite, laisse derrière elle une empreinte génétique. À partir des échantillons provenant du sol, on va pouvoir chercher et analyser l’ADN », précise Marie Pierron. Grâce à un processus bien établi – extraire, multiplier puis séquencer l’ADN –, Argaly propose de lister les organismes présents dans un milieu, et notamment de détecter des espèces rares ou invasives.

« On peut par exemple aller chercher des espèces présentes initialement dans un sol pour éradiquer certains ravageurs de culture. Il y a une portée agricole et viticole intéressante à explorer », analyse-t-elle. D’ailleurs, les fondatrices songent à développer un système de notation des sols afin d’en déterminer la qualité. Les biologistes travaillent avec des industriels, des universités ou encore des associations de protection de l’environnement. Afin de lancer leur activité, les cofondatrices ont investi 50 000 euros sur fonds propre.

Elles ont installé leur laboratoire à Alpespace en 2019, financé grâce à un emprunt bancaire de 20 000 euros (local et nouvel équipement). La start-up (chiffre d’affaires non communiqué) a intégré le Village by CA afin d’être accompagnée sur l’embauche de deux personnes d’ici la fin de l’année.


Alexia Bontron

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