La mobilité et la formation sont au coeur du plan décennal des investissements que le canton vient de publier.
La somme est colossale, en augmentation de 11 % par rapport à la précédente projection. Le Conseil d’État du canton de Genève, c’est-à-dire son gouvernement, vient de dévoiler son plan décennal des investissements qui prévoit 7,9 milliards de dépenses d’ici 2029. Les investissements, qui se concentrent principalement sur six politiques publiques, sont répartis entre le renouvellement et l’entretien des actifs existants d’une part et la création de nouveaux actifs d’autre part.
Soutenir l’attractivité du canton
Avec 37 % du budget global, la mobilité représente la plus grosse enveloppe, notamment à cause des travaux liés au futur Léman Express, qui doit entrer en service en décembre 2019. « Afin de soutenir l’attractivité de notre région, le Conseil d’État va investir massivement pour développer l’ensemble des infrastructures de mobilité autour du Léman Express, nouvelle colonne vertébrale du système de transport du Grand Genève », indique le document.
Ces investissements comprennent l’extension du réseau de tramways, avec 15 kilomètres supplémentaires d’ici a 2025, mais aussi la mise en place d’axes forts pour les bus, ainsi que les travaux de la gare souterraine de Cornavin. De nouveaux axes routiers seront aussi réalisés pour améliorer et canaliser la gestion du trafic individuel tout en desservant les nouveaux quartiers. Enfin, des aménagements en faveur de la mobilité douce et du réseau des axes cyclables seront mis en oeuvre avec des itinéraires optimisés depuis et vers les gares.
L’éducation, l’autre priorité
L’éducation est également bien lotie dans le plan décennal, avec 24 % des dépenses prévues. L’objectif est d’accompagner l’augmentation constante des effectifs enregistrée depuis plusieurs années, avec environ 1 200 élèves supplémentaires pour la seule rentrée scolaire 2019, sur un total de 77 000. De nouveaux établissements scolaires vont donc sortir de terre au cours de la prochaine décennie, dont un Centre des sciences physiques et mathématiques qui verra le jour quai Ernest-Ansermet à l’horizon 2028.
Par ailleurs, 8 % du budget sera alloué à la santé, 8 % à la sécurité et à la justice, et 5 % à l’aménagement et au logement. Les 18 % restants concernent tous les autres domaines. Parmi eux, l’État compte investir des moyens significatifs dans la transformation digitale, afin de renouveler et faire évoluer ses systèmes d’information et de communication.
Par Romain Fournier
0 commentaires